Antibes - 22 octobre 2023
Mieux connaitre les facteurs de risque et optimiser le dépistage, en identifiant notamment des populations à plus haut risque de développer un cancer du sein permettrait de préparer des actions de prévention en amont de la maladie, et d’intervenir plus tôt : aux tout débuts de l’apparition de la maladie.
La médecine de précision, intervenant à des niveaux moléculaires, a déjà changé la donne pour de nombreuses femmes ; ces informations innombrables désormais disponibles sur les natures de chaque cancer ont révélé la grande variété des tumeurs entre les patientes : prendre en charge de façon adéquate chaque tumeur dans sa spécificité reste un terrain de progrès immense à venir. Les cancers triple négatifs, particulièrement agressifs, constituent à ce titre un terrain d‘investigation prioritaire.
Alors qu’un bon nombre de cancers du sein, traités à temps, sont aujourd’hui bien pris en charge, il est désormais possible d’intégrer aux champs de recherche la qualité de vie des patientes pendant et après le traitement. Anticiper les séquelles à long terme permet par exemple de préparer en amont l’accompagnement des patientes par des dispositifs adéquats (information, échanges, pratiques d’activités physiques ….).
CANCER DU SEIN : 25 ans d’avancées décisives pour les malades !
113 projets. C’est le nombre de projets de recherche sur les cancers du sein financés par la Fondation ARC de 2018 à 2022, pour un montant total de plus de 12,6 millions d’euros.
Aujourd’hui, environ 5 à 10% des cancers du sein sont d’origine génétique, avec une forte implication des mutations des gènes BRCA1 et BRCA2. En suivant sur 10 ans une cohorte de 6 000 femmes porteuses de mutations de ces deux gènes, ce programme de recherche vise à améliorer l’identification de femmes à haut risque d’avoir un cancer du sein et permettre une prévention et un dépistage personnalisés, un diagnostic plus précoce et une orientation thérapeutique plus efficace en :
Un projet porté par Catherine Nogues, Institut Paoli Calmette, Marseille / Equipe associée : Emmanuel Barillot, Institut Curie, Paris.
Le stade métastatique d’un cancer est un stade d’évolution qui correspond à la colonisation du corps par le cancer et affecte les pronostics. Aujourd’hui, 5 à 10 % des cancers du sein sont métastatiques d’emblée et on estime que jusqu’à 20% des cancers du sein primaires localisés auront une récidive métastatique.
Ce programme cherche à mieux comprendre comment éliminer au plus tôt des cellules cancéreuses susceptibles de générer des métastases dans le contexte d’un cancer du sein, grâce à une étude menée en laboratoire qui consiste à suivre les cellules cancéreuses une par une au cours du développement d’une tumeur.
Un projet porté par Silvia Fre, Institut Curie, Paris.
Plus de 50 % des patientes ayant eu un cancer du sein souffrent d’au moins un symptôme grave après le traitement et plus de 20 % ont des difficultés à reprendre le travail après le diagnostic. Face à ce constat, le programme vise à évaluer et mettre en œuvre des interventions permettant de préserver la qualité de vie des femmes, de façon personnalisée, dès le diagnostic, pendant et après le traitement, en s’appuyant sur une cohorte de 12 000 femmes traitées pour un cancer du sein et suivies sur 10 ans.
Un projet porté par Dr Antonio Di Meglio, Gustave Roussy, Villejuif.
Retrouver tous les projets de recherche soutenus par la Fondation ARC
Ce vaste programme de recherche vise actuellement à s’assurer qu’une stratégie de dépistage basée sur le risque individuel de développer un cancer serait au moins aussi efficace que le dépistage organisé actuel.
Le protocole testé par cette étude propose des mammographies plus fréquentes aux femmes à risque élevé de cancer du sein, et moins fréquentes aux femmes à bas risque.
Pour mener à bien cette étude, l’objectif est de recruter 85 000 femmes volontaires de 40 à 70 ans durant 4 ans.
Des travaux coordonnés par UNICANCER et dont la Fondation ARC est partenaire.